digitalisation immobilière

Les impacts de la digitalisation sur la gestion immobilière en 2025

À l’aube de l’année 2025, le secteur immobilier français se retrouve à la croisée des chemins, entre la nécessité de s’adapter à un marché en constante évolution et l’urgence de répondre aux défis environnementaux. La digitalisation, catalyseur de transformation, redéfinit les pratiques de gestion immobilière et révèle des opportunités insoupçonnées. À travers l’expérience de Foncia, le leader de la gestion immobilière en France, cet article explore comment cette révolution numérique façonne le paysage immobilier et quels sont les enjeux qui l’accompagnent.

Un marché immobilier 2025 en pleine mutation

Le marché immobilier français a connu de fortes turbulences au cours de l’année précédente, posant des défis sans précédent aux acteurs du secteur. Cependant, les prévisions pour 2025 indiquent une stabilisation possible, alors que les sociétés immobilières s’efforcent de s’adapter aux nouvelles dynamiques économiques et sociales.

En 2024, le marché de l’ancien a subi une baisse significative de 8% des transactions, illustrant les difficultés rencontrées par les acheteurs potentiels. Ce constat résulte de plusieurs facteurs :

  • Hausse des taux d’intérêt : Les taux de crédit ont atteint 4,5 %, rendant l’accès à la propriété de plus en plus complexe.
  • Chute des prix : Bien que le prix au m² ait enregistré une baisse de 4 %, cela s’inscrit dans une tendance de correction nécessaire.
  • Refus de prêts : Près de 30 % des demandes de financement ont été rejetées par les établissements bancaires, limitant ainsi l’accessibilité au marché.

Avec un total de 13 000 ventes enregistrées par Foncia en 2024, des signes encourageants se dessinent à l’horizon 2025. Selon Jordan Frarier, président de Foncia Transaction, le dernier trimestre 2024 a été marqué par une légère reprise, avec une augmentation de 4 % des compromis de vente, laissant entrevoir un espoir de stabilisation.

Les perspectives de rebond pour l’immobilier

Si la tendance actuelle continue, le marché immobilier pourrait revenir à la croissance, potentiellement d’environ 5 % en 2025. L’optimisme est renforcé par une évolution des critères de recherche des acheteurs, qui privilégient des logements plus spacieux, avec une surface moyenne des biens achetés en progression de 2,4 %. Les ajustements demandés aux acteurs du marché deviennent donc cruciaux pour saisir ces opportunités.

Location et gestion locative : un secteur sous pression

Le domaine de la location a également connu des bouleversements, avec une dynamique particulièrement tendue en 2024. Foncia a enregistré 60 000 locations pour un total de 400 000 biens sous gestion, mais la réalité du marché met en lumière une rareté croissante des offres locatives. La demande, notamment provenant des étudiants et jeunes actifs, reste en forte augmentation, créant un déséquilibre marqué.

Cette inadéquation entre l’offre et la demande résulte de plusieurs problèmes :

  • Pénurie de logements locatifs : La difficulté dans le marché de la transaction a limité le renouvellement des biens, tandis que la crise dans le neuf a freiné les nouveaux apports.
  • Diminution des nouveaux lots : Foncia a observé une chute de 25 % dans la gestion locative des nouveaux biens.

Les impacts de cette situation sur les loyers sont déjà visibles. La hausse des prix des loyers, qui a atteint 3,5 % en moyenne en France, représente un défi majeur pour de nombreux locataires.

Les conséquences sur le marché des loyers

Les difficultés liées à l’augmentation des loyers se multiplient, notamment dans les grandes métropoles. Là où l’offre est d’ores et déjà limitée, des pressions supplémentaires s’exercent sur les loyers, accentuées par la sortie progressive des logements considérés comme des passoires thermiques du parc immobilier.

Dans ce contexte, Zahir Keenoo, président de Foncia ADB, souligne que des mesures incitatives sont indispensables pour encourager les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché locatif. L’heure est à la réflexion sur la manière de rééquilibrer ce marché devenu précaire.

La crise de l’immobilier neuf : des défis persistants

Le secteur de la construction neuve a été durement touché au cours de l’année précédente, avec une contraction significative des offres. Seules 300 000 autorisations de logements neufs ont été enregistrées, un chiffre alarmant par rapport aux 420 000 de 2021.

Cette situation résulte de divers facteurs, parmi lesquels :

  • Augmentation des coûts de matériaux : Les tensions sur les matières premières et l’inflation ont pesé sur les projets de construction.
  • Règles environnementales plus strictes : L’implémentation de normes comme la RE2020 impose des exigences élevées en termes de performance énergétique.

Le désengagement des investisseurs privés s’est également accentué, particulièrement après la fin du dispositif Pinel, ce qui a intensifié la crise dans le neuf. Foncia a observé une baisse de 25 % des nouveaux lots gérés, tandis que les ventes aux investisseurs ont chuté de 37 %.

Un marché orienté vers des solutions sociales

Face à ces défis, les bailleurs sociaux ont pris une place prédominante sur le marché des constructions neuves. La part de logement intermédiaire et social dans les ventes a considérablement augmenté, atteignant près de 50 % en 2024. Ce virage met en lumière une urgence accrue de logements à prix abordables, tout en révélant l’attrait décroissant des investisseurs traditionnels.

La rénovation énergétique comme levier de croissance

Pour faire face aux enjeux environnementaux et à la réglementation stricte, Foncia se positionne comme un acteur engagé dans la rénovation énergétique. Suite au succès de son premier Green Deal, qui visait à soutenir 300 projets de rénovation d’ici 2024, l’entreprise a dépassé ses objectifs en réalisant 400 projets, touchant plus de 27 000 logements.

Les obstacles au financement

Malgré ces avancées, le financement des projets de rénovation reste un défi majeur. Les exigences légales imposées aux bailleurs de rénover leurs biens pour maintenir leur éligibilité à la location, notamment pour les logements classés G, deviennent de plus en plus pressantes. La proposition de Foncia de transformer l’emprunt collectif en prêt garanti par le syndicat des copropriétaires pourrait accélérer ce processus.

Ce besoin urgent se manifeste dans des projets tels que celui engagé à Villeurbanne, où une copropriété a entrepris une rénovation énergétique de 50 millions d’euros, allégeant le reste à charge pour les copropriétaires. Ces initiatives illustrent l’importance d’une bonne gestion et d’une mobilisation collective des acteurs du secteur pour faire face aux défis environnementaux.

Digitalisation et transformation des métiers de l’immobilier

La digitalisation ne se limite pas à des considérations d’efficacité. Elle révolutionne tous les aspects des métiers de l’immobilier. Foncia a achevé le déploiement de son nouveau progiciel, Millénium, permettant l’automatisation de nombreuses tâches, et offrant aux équipes plus de temps pour se concentrer sur l’accompagnement des clients.

Une évolution nécessaire des professions

Les métiers de l’immobilier doivent désormais intégrer les outils numériques. L’arrivée de technologies comme les visites virtuelles et la signature électronique devient incontournable. Pour faire face à ces nouvelles attentes, Foncia a formé 1 500 collaborateurs, avec un programme ambitieux de formation en cours.

La création d’une académie de formation en 2025 vise à renforcer les compétences des professionnels du secteur, leur permettant ainsi d’acquérir les certifications indispensables à l’évolution de leurs carrières et à la valorisation de leur métier.

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